Qu’est-ce qu’un chien d’assistance psychiatrique ?

Comme les autres types de chiens d’assistance, les chiens d’assistance psychiatrique (PSD) aident les personnes à accomplir des tâches spécifiques directement liées à des troubles de la santé mentale ou à des difficultés d’apprentissage. Ces chiens hautement qualifiés sont capables d’aider leurs maîtres dans des situations qui, autrement, pourraient être accablantes, leur permettant ainsi de mener une vie plus indépendante et plus satisfaisante.

Les chiens d’assistance psychiatrique jouent un rôle crucial en aidant leurs maîtres à faire face aux différents défis associés aux troubles psychiatriques tels que la dépression, la schizophrénie, les attaques de panique, l’autisme et le syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Les tâches accomplies par les chiens d’assistance psychiatrique peuvent consister à alerter leurs maîtres des signes d’un épisode de santé mentale imminent, à leur apporter du réconfort dans les moments de détresse, à créer un sentiment de sécurité dans les espaces publics et même à interrompre des comportements nuisibles. En offrant à la fois une assistance pratique et un soutien émotionnel, ces compagnons hautement qualifiés contribuent de manière significative à la santé mentale globale et à la stabilité de leurs maîtres.

Qui peut bénéficier d’un chien d’assistance psychiatrique ?

Conformément aux directives de l’Americans with Disabilities Act (ADA), les personnes souffrant d’un handicap diagnostiqué, qu’il soit physique ou mental, peuvent obtenir un chien d’assistance. Le handicap doit avoir un impact significatif sur la vie quotidienne et entraîner des limitations dans les activités habituelles. Dans le cas des chiens d’assistance psychiatrique, les troubles mentaux tels que l’anxiété, la dépression ou le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) peuvent être considérés comme un handicap s’ils imposent des restrictions à la capacité d’une personne à travailler ou à quitter son domicile.

Pour pouvoir bénéficier d’un chien d’assistance psychiatrique, la maladie mentale doit entraver l’autonomie ou la capacité de travailler. Si une maladie mentale existe mais n’impose pas de restrictions à la vie quotidienne, la personne ne peut prétendre à un chien d’assistance psychiatrique. En outre, la personne doit démontrer sa capacité à commander le chien d’assistance, à s’en occuper et à lui fournir un foyer stable et aimant.

Quelles sont les tâches d’un chien d’assistance psychiatrique ?

(Crédit photo : Jamie Casper | Getty Images)

Vivre un épisode de santé mentale peut être une épreuve accablante et éprouvante. Il s’accompagne souvent d’une série d’émotions intenses, de troubles cognitifs ou d’un niveau d’anxiété élevé. Ces difficultés peuvent avoir un impact considérable sur la capacité d’une personne à mener sa vie quotidienne. Pendant ces épisodes, les individus peuvent avoir du mal à se concentrer, à maintenir une stabilité émotionnelle ou à s’engager dans des activités de routine. Dans les cas les plus graves, il peut être difficile de distinguer ce qui est réel de ce qui est imaginé. Lorsqu’une personne traverse un épisode de santé mentale, un chien d’assistance psychiatrique peut accomplir des tâches spécifiques pour l’aider. Dans un tel cas, un chien d’assistance psychiatrique peut.. :

  • Anticiper les premiers signes de détresse ou d’inconfort et y répondre.
  • Reconnaître les signes de problèmes psychiatriques et interrompre les comportements dysfonctionnels.
  • Offrir distraction et réconfort dans les moments difficiles afin de favoriser le calme.
  • Offrir une stimulation tactile, comme le léchage ou la thérapie par pression profonde, pour calmer les personnes pendant les épisodes.
  • Fouillez les pièces et aboyez pour indiquer la sécurité aux personnes souffrant d’anxiété ou de SSPT.
  • Les manipulateurs de signaux sont souvent sous sédation, ce qui leur permet d’être conscients de la situation en cas d’urgence.
  • Tenter de réveiller les maîtres-chiens qui se sont évanouis en aboyant, en donnant des coups de patte ou en se léchant.
  • Aller chercher des téléphones ou des appareils pour faciliter le contact avec les professionnels de la santé en cas d’urgence.
  • Aider une personne à identifier ce qui est réel ou imaginaire, comme dans le cas d’hallucinations.
  • Signaler aux autres qu’ils doivent respecter l’espace personnel lorsque cela est nécessaire.
  • Récupérer les médicaments nécessaires en cas de besoin.
  • Donner un sentiment rassurant de sécurité par leur présence.
  • Alerter les autres pour obtenir de l’aide s’ils sentent un danger potentiel.

Formation et qualification des chiens d’assistance psychiatrique

Un homme en tenue décontractée est assis avec son chien d'assistance berger allemand obéissant dans le hall d'entrée d'un hôpital ou d'un bâtiment d'entreprise.
(Crédit photo : Fly View Productions | Getty Images)

L’Americans with Disabilities Act (ADA) n’impose pas de formation professionnelle pour les chiens d’assistance. De même, il n’existe pas de certification pour les chiens d’assistance. Conformément à la réglementation de l’ADA, les personnes handicapées conservent le droit d’assurer elles-mêmes le dressage de leurs chiens d’assistance. Cette disposition permet une approche plus personnalisée et adaptée, où les maîtres-chiens peuvent répondre à des besoins et à des tâches spécifiques liés à leur handicap.

En accordant aux individus l’autonomie de dresser leurs chiens d’assistance, l’ADA reconnaît la diversité des handicaps. Cette flexibilité permet aux maîtres d’établir un lien plus fort avec leurs chiens d’assistance. En outre, elle favorise une relation fondée sur la confiance et la compréhension. L’autonomie en matière de formation encourage également un sentiment de responsabilisation, car les personnes handicapées participent activement au processus de formation. Ce faisant, elles s’assurent que le chien d’assistance est bien adapté à leurs difficultés et à leur mode de vie.

Il est essentiel de reconnaître que la formation doit répondre aux normes nécessaires pour que le chien d’assistance puisse aider son maître et se conformer efficacement aux réglementations en matière d’accès public. Ainsi, les chiens d’assistance sont formés pour garder leur sang-froid dans les lieux bruyants, les endroits bondés et les environnements où les stimuli sont les plus forts. Plus ils restent calmes, plus leur aide est efficace pour soutenir leur maître.

En outre, un chien d’assistance psychiatrique doit avoir un bon comportement et un tempérament agréable. Une agressivité excessive ou une susceptibilité au stress n’est pas souhaitable, car ces chiens servent de guides dans un contexte social. S’ils sont turbulents en public, cela ne peut qu’entraîner un stress supplémentaire, ce qui va à l’encontre de l’objectif recherché.

Meilleures races de chiens d’assistance psychiatrique

Si toutes les races de chiens peuvent devenir des chiens d’assistance psychiatrique moyennant un dressage approprié, certaines d’entre elles s’épanouissent dans cette responsabilité. En outre, certaines races sont plus faciles à éduquer que d’autres. Si vous envisagez d’acquérir un chien d’assistance et de le dresser vous-même, il est utile de rechercher des races connues pour leur intelligence, leur affection et leur loyauté. Parmi les meilleures races de chiens d’assistance psychiatrique, citons le Cavalier King Charles Spaniel, le Border Collie et le Bouvier bernois. D’autres races sont souvent utilisées comme chiens d’assistance psychiatrique, notamment le berger allemand, le golden retriever, le caniche, le pitbull et le labrador.

Droits et considérations juridiques

Chien des services de santé mentale portant une veste de travail noire et une plaque d'identification pour les troubles post-traumatiques. Il s'agit d'un chien de race mixte, noir et feu, de type Australian Shepard/Husky. Il est heureux de s'entraîner ou de travailler à l'extérieur avec son maître.
(Crédit photo : Jamie Casper)

L’ADA accorde aux personnes handicapées le droit d’être accompagnées de leur chien d’assistance dans divers lieux publics. Les chiens d’assistance psychiatrique ne sont pas considérés comme des animaux de compagnie au sens de l’ADA, mais sont reconnus comme des animaux de travail, dressés pour accomplir des tâches spécifiques qui atténuent l’impact du handicap d’une personne. Ce cadre juridique garantit aux personnes handicapées l’égalité d’accès aux installations et aux services, notamment aux restaurants, aux magasins, aux transports et à d’autres lieux publics, en compagnie de leur chien d’assistance. En outre, les personnes ayant un chien d’assistance psychiatrique ont droit à des aménagements raisonnables en matière de logement. Elles ont notamment le droit de vivre avec leur chien d’assistance dans des logements qui peuvent être soumis à des restrictions concernant les animaux de compagnie, ce qui leur permet d’apporter le soutien nécessaire à leur santé mentale.

Bien que l’ADA accorde des droits d’accès étendus, il existe certaines exceptions et limitations à prendre en compte. Certains espaces privés peuvent restreindre l’accès des animaux d’assistance pour des raisons de santé et de sécurité. En outre, l’ADA ne couvre que les animaux d’assistance qui sont entraînés individuellement à effectuer des tâches spécifiques. Ces considérations juridiques soulignent l’importance de reconnaître et de respecter les droits des personnes ayant un chien d’assistance psychiatrique, en veillant à ce qu’elles puissent participer pleinement à la vie publique tout en maintenant un équilibre avec les exceptions et les limitations spécifiques.

Processus de dressage des chiens d’assistance

Les chiens d’assistance sont soumis à un processus d’entraînement complet, souvent mené par des dresseurs professionnels et des organisations spécialisées dans l’entraînement des chiens d’assistance. Cette formation rigoureuse, qu’elle soit dispensée par une organisation professionnelle ou de manière autonome, est primordiale pour les chiens d’assistance. Cette formation hautement spécialisée leur permet d’acquérir les compétences nécessaires pour aider les personnes souffrant de handicaps spécifiques. Ces programmes de formation sont axés sur des tâches correspondant aux besoins du maître, ce qui permet au chien d’assistance de s’acquitter efficacement de tâches sur mesure telles que guider, alerter ou apporter un soutien émotionnel.

Le processus de formation des chiens d’assistance est un effort continu, qui s’étend au-delà de la période de formation initiale. La formation continue et le renforcement sont essentiels pour maintenir et améliorer la compétence du chien dans l’accomplissement de ses tâches. Les maîtres-chiens, parfois avec l’aide de formateurs professionnels, s’engagent dans des exercices réguliers et des séances d’entraînement pour renforcer les ordres, affiner les compétences et s’adapter à l’évolution des besoins du maître-chien. Cet engagement en faveur d’une formation continue garantit la fiabilité et l’efficacité des chiens d’assistance.

Différences entre les chiens d’assistance psychiatrique et les chiens de soutien émotionnel

Infirmière aidant un homme âgé en fauteuil roulant avec son chien d'assistance
(Crédit photo : Erik Isakson | Getty Images)

La principale distinction entre un chien d’assistance psychiatrique et un chien de soutien émotionnel réside dans leur formation, leur rôle et leur statut juridique. Alors qu’un chien d’assistance psychiatrique est dressé pour effectuer des tâches spécifiques qui atténuent les effets du handicap psychiatrique d’une personne, un animal de soutien émotionnel (ASE) apporte du réconfort par sa seule présence. Comme indiqué précédemment, les chiens d’assistance psychiatrique ont légalement le droit d’accéder aux espaces publics, y compris les restaurants, les magasins et les transports, ce qui garantit à leurs maîtres une participation égale à la vie quotidienne. La formation spécialisée et la nature orientée vers les tâches des chiens d’assistance psychiatrique les distinguent des autres animaux de travail qui contribuent activement à la gestion de la santé mentale d’une personne.

Si les chiens de soutien émotionnel apportent réconfort et compagnie aux personnes souffrant de troubles émotionnels ou psychologiques, ils ne suivent pas la même formation rigoureuse que les chiens d’assistance psychiatrique. Bien que les ASE offrent un soutien émotionnel précieux, ils ne sont pas formés pour effectuer des tâches spécifiques liées à un handicap. Par conséquent, les animaux de soutien émotionnel ne bénéficient pas des mêmes droits d’accès que les chiens d’assistance en vertu de l’ADA. Néanmoins, leur présence est prise en compte dans les logements sans animaux de compagnie en vertu de la loi sur le logement équitable (Fair Housing Act, FHA). Il est essentiel de comprendre les distinctions entre les chiens d’assistance psychiatrique et les animaux de soutien émotionnel pour les personnes qui cherchent à obtenir des aménagements appropriés et une reconnaissance juridique de leurs besoins spécifiques.

Infographie montrant la différence entre les animaux de soutien émotionnel et les chiens d'assistance psychiatrique.

Les avantages des chiens d’assistance qui changent la vie

On ne saurait trop insister sur l’importance des chiens d’assistance dans la vie des personnes confrontées à des problèmes de santé physique ou mentale. Ces remarquables compagnons accomplissent non seulement des tâches cruciales, mais apportent également un soutien émotionnel inébranlable, favorisant l’indépendance et la résilience. Il est impératif de reconnaître le rôle unique que jouent les chiens d’assistance et de contribuer activement à la création d’un environnement de soutien. Pour soutenir au mieux les personnes ayant un animal d’assistance, il est essentiel de les sensibiliser, de respecter les droits légaux et l’accès des maîtres de chiens d’assistance, et de cultiver l’empathie. En reconnaissant les contributions vitales des animaux d’assistance et en créant une culture d’inclusion, nous pouvons collectivement garantir que les personnes qui dépendent de ces compagnons extraordinaires bénéficient de la dignité, de la liberté et de la compréhension qu’elles méritent dans leur vie quotidienne.

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